A l’ouverture d’un compte bancaire, d’un livret jeune ou lors d’une souscription à une nouvelle offre, la banque exige des données personnelles qu’elle peut partager à des tiers sous couvert d’une clause de confidentialité.
Une banque détient une quantité impressionnante d’informations sur ses clients. Elle les rassemble lors de l’ouverture d’un compte bancaire en vous réclamant au moins un document d’identité, notamment votre carte d’identité. Certaines fois, elle peut exiger votre livret de famille ou votre dernière fiche de paie sans vous en expliquer réellement leur utilité. En théorie, elle en a besoin pour avoir un minimum d’informations sur vous en cas de problème. Ces renseignements servent également à évaluer votre capacité à rembourser en considérant vos revenus et vos charges ainsi qu’à définir votre profil afin de vous présenter les offres les plus adaptées. Il peut s’agir des cartes bancaires haut de gamme, des opérations de bourse en ligne ou encore d’une forme de crédit particulière.
Concrètement, un établissement bancaire peut partager ces renseignements à son réseau, maison mère et filiales et par conséquent, vos données personnelles peuvent être exploitées par des techniciens basés à l’étranger. En acceptant les clauses éditées par votre banque en ligne, vous lui avez permis l’utilisation de vos données. Néanmoins, toute banque est soumise au secret bancaire et l’utilisation de ces données personnelles ne doit normalement pas sortir du cadre des activités bancaires.
Vous pouvez, en outre, demander à consulter les fichiers rassemblant vos données personnelles auprès de la banque. Ce droit relève de la loi Informatique et Liberté de 1978 qui autorise également la modification, voire la suppression de ces données. Ce dernier cas se révèle nécessaire auprès de la Banque de France après avoir réglé une situation d’interdit bancaire ou de retrait de carte bancaire. Lorsqu’une banque refuse de communiquer, de modifier ou d’effacer les informations qu’elle détient concernant un client, ce dernier peut faire appel à la CNIL.