La chirurgie du cristallin

La nécessité de l’intervention chirurgicale

Le cristallin est une lentille naturelle de l’oeil, qui en modifiant son angle de courbure, rend net ce qui est perçu.
Un défaut de courbure de la lentille signifie l’émergence de pathologies spécifiques, telles que la myopie ou l’hypermétropie. L’œil étant soumis au vieillissement naturel, la lentille n’est pas épargnée; sa dégénérescence se manifeste par la presbytie ou la cataracte.

Cette dernière pathologie est la manifestation d’une opacification de la lentille. Ainsi, la vue se brouille et l’œil devient hypersensible au contact de la lumière.
L’opacification peut être partielle ou même totale, déterminant ainsi le défaut d’acuité.
Le défaut de courbure ou le vieillissement poussent alors à l’intervention chirurgicale. L’opération consiste à remplacer la lentille naturelle par un implant artificiel. L’intervention ne dure que 5 à 15 minutes et n’implique qu’une anesthésie topique (application d’une solution anesthésique locale, collyre ou gel anesthésique).
La lentille artificielle est adaptée aux problèmes de vision constatés, et la réhabilite ainsi rapidement. Qui plus est, les résultats sont très satisfaisants (entre 90 et 100% de l’acuité visuelle retrouvée).

Une opération plus ou moins indiquée, selon la pathologie

On l’aura compris, la pathologie du cristallin relative à l’opacification de la lentille est la cause la plus fréquente de l’intervention chirurgicale consistant à supprimer le défaut visuel.  A tel point que sans cette pathologie, l’assurance maladie ne prend pas en charge les frais d’opération.
De plus, si l’on a mis l’accent sur les bénéfices d’une telle intervention, on note aussi quelques inconvénients.
Comme toute chirurgie intraoculaire, l’opération comporte des risques d’inflammations, d’infections, de saignements et peut entrainer des problèmes connexes au niveau de la rétine. Il peut s’agir d’une affection quelconque, comme le trou maculaire ou le décollement de la rétine.
Si l’intervention n’est pas directement source de décollement, elle accroit bel et bien le risque, presque exclusivement chez les personnes atteintes d’une forte myopie. Le risque demeure très faible pour les autres malades. Quoi qu’il en soit, ce risque est inévitable car il n’y a pas d’alternative à la chirurgie clair du cristallin.

Les techniques laser de surface utilisées en cas de pathologie de la cornée ne peuvent être appliquées sur la lentille naturelle. La technique de remplacement par implant implique un autre inconvénient à savoir, la suppression de l’accommodation, permettant notamment la lecture. L’accommodation baisse de manière naturelle au fil du temps; la chirurgie et de ce fait plus indiquée lorsqu’elle a déjà beaucoup diminué, c’est-à-dire à partir de 55 ans.

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